Quand un enfant pleure, il a besoin d’être en présence. Les pleurs sont ancrés dans son cerveau émotionnel et font partie de son répertoire attachement.
Dans le ventre maternel, le bébé expérimente les pleurs comme il le fait pour la succion ou l’agrippement. En étant relié à sa mère, il vit ses pleurs dans l’intimité. Une fois à l’extérieur, il espère être écouté dans une proximité semblable à celle qu’il a connue dans son monde intra-utérin.
Les pleurs sont une manière pour l’enfant de montrer ce qu’il vit (faim, froid, douleur, peine, colère, peur, solitude) et de demander ce dont il a besoin (nourriture, protection, affection, proximité).
Pleurer est aussi une façon de libérer les tensions et le stress.
L’enfant qui pleure ne s’attend pas à ce que l’adulte trouve des trucs pour l’arrêter de pleurer. Il s’attend plutôt à du réconfort (être regardé, pris, compris et consolé), aussi longtemps que nécessaire, c’est-à-dire jusqu’au soulagement.
Les pleurs ont leur raison d’être et la reconnaître permet à l’adulte d’aller chercher en lui ses dons de soin. Il possède des yeux, des bras, de l’empathie et un grand cœur. L’adulte a donc tout ce qu’il faut pour bien s’occuper des pleurs.
Quand l’enfant pleure et qu’un adulte le prend dans ses bras, il lui donne toutes les chances de s’épanouir. L’enfant grandit alors en mode croissance. Il en est ainsi parce qu’il utilise un comportement attachement qui est accueilli.
Au contraire, quand l’enfant pleure et qu’il est laissé seul, qu’il est grondé ou distrait, il tombe en mode défensif. Il est en ainsi parce qu’il utilise un comportement attachement qui est réprimé. Le cerveau émotionnel est alors bloqué et l’enfant n’a pas d’autres choix que d’adopter des comportements de survie : repli sur soi, agitation, anxiété ou agressivité.
Pleurer et prendre soin font partie de l’espèce humaine. Pour preuve : être consolé a des effets bénéfiques sur le cœur, la respiration, le système digestif et le système immunitaire; être réconforté renforce le côté social de l’enfant (il sait qu’il peut compter sur autrui), donne du courage (il est capable de se faire comprendre) et de l’énergie (il est libéré des tensions et du stress). L’enfant garde ainsi intacte sa santé et sa vitalité.
Notre nature humaine est bien faite. Chérissons les pleurs des enfants!
Je vous invite à vous plonger dans le merveilleux livre :
Les larmes de Sibylle Delacroix
voir sa description dans la section « un temps de complicité : lecture pour parent et enfant »
dans l’onglet « Médiagraphie »
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